Après une annulation en 2023, le SOLIFEST a repris ses marques à PLEYBEN pour une édition axée sur le PUNK. L’affiche était belle, plus spécialisée que celle (pourtant alléchante également) proposée l’année dernière. Elle a séduit 1150 spectateurs, l’association a même dû refuser l’entrée à 150, voire 200 personnes, mais pas nos Petits Metalleux, ouf ! Un succès total pour Christophe et toute son équipe.
Revenons sur cette soirée en tout point réussie qui nous permettra ultérieurement de nous pencher un peu plus sur la thématique de la soirée : le PUNK et son alter ego politique : l’anarchie.
Le plateau a été pensé très intelligemment. Le premier groupe de la soirée, local de l’étape, a eu le droit à la même scène et au même temps de passage que tous les autres. Et ça déjà c’est PUNK ! C’est égalitaire, DROSERA a ainsi pu faire valoir ses compétences et son savoir-faire. Le groupe est largement polyvalent, sa musique est énergique et compatible autant avec une soirée PUNK comme ici qu’avec une autre plus orientée Metal. Et en cas de programmation plus molle… ils peuvent réveiller la salle sans toutefois faire tilter tous les pacemakers du public… Un avantage considérable ! Bien plus qu’un chauffe salle, le groupe a su porter le public déjà très dense a ébullition dès les premières notes, avant de rejoindre LES SALES MAJESTES sur scène en fin de show. Le groupe a joué crânement son répertoire, le succès a été total ! L’équipe du KREIZ Y FEST ne s’y est d’ailleurs pas trompée, puisque DROSERA a gagné le tremplin et ouvrira à GLOMEL l’année prochaine ! Et à mon très humble avis, si un représentant de Rage Tour trainait dans la salle, DROSERA sera bien plus à l’affiche dans les mois à venir !
Le deuxième groupe programmé nous a délivré un ska-punk à faire tomber les crètes les mieux collées à la bière ! Et oui, même à la 8.6 ! Comme pour les Kiss cool, c’est le deuxième effet des instruments à vent ! Le PUNK peut prendre diverses formes, suivre diverses tendances. SUM41 ou GREENDAY sont classés PUNK… et sont très éloignés de THE EXPLOITED qui pourrait représenter les origines du style, ou de POGO CAR CRASH CONTROL qui est un exemple parfait de son aboutissement ! Pour autant le SKA PUNK remonte aux origines du genre, avec par exemple les énervés de BAD BRAIN. Et le mouvement se poursuit aujourd’hui, avec de dignes représentants Sarthois : OUTRAGE. Le nom de leur dernier album donne déjà une indication de sa teneur : pavillon noir. Comme pour LES SALES MAJESTES, le groupe chante des textes engagés. Et même si ce mot est aujourd’hui galvaudé, OUTRAGE réveille les consciences, secoue le cerveau et les corps en même temps ! Si vous voulez les soutenir pour leur prochain album, vous pouvez suivre le lien ci-dessous :
https://fr.ulule.com/outrage-regne-animal/?fbclid=IwY2xjawGfDM9leHRuA2FlbQIxMAABHZwlqZ8RbGVOO9XMeTxah3_0LxUPQM2F-cBbsR7bf3q2a-skNQrN8gpXkQ_aem_g0Df4N-PzCTUFi2YZi2GDA
Pour écouter l’interview d’OUTRAGE c’est ici :
La soirée s’est poursuivie avec un mythe, un monument de la scène punk française : LES SALES MAJESTES. Vrais punks anarchistes, « Les Sales Majestés » se sont formés il y a bientôt 45 ans. Ils nous délivrent leurs brulots depuis 1988, dans une veine PUNK classique. Ils ont refusé le Pass Sanitaire en enchainant les concerts clandestins, pas la peine de vous faire de dessin, il s’est passé ce qui devait arriver dans la salle : un énorme foutoir chaotique ! Spectateurs sur scène, drapeau noir brandi et DROSERA à faire les chœurs… Les petits Metalleux se sont saisis de l’occasion pour prendre un petit cours d’anarchie, vous pourrez retrouver l’entretien ci-dessous :
Solidarités PLEYBEN nous permet encore de remonter plus loin dans l’histoire du Punk, des batailles sociétales et du militantisme anarchiste. Loran a croisé le fer musicalement avec Éric GORCE dès 1985 sur la chanson « vive le feu », ils ne ramoneront le Menhir ensemble que 20 ans plus tard. Loran continue de porter l’esprit des BERURIER NOIR, le groupe phare, mythique de la scène Punk. Ils ont été de tous les combats, de la dénonciation des agissements de la psychiatrie avec « Pavillon 36 » à l’explication des mouvements migratoire avec « Vietnam Laos Cambodge », en passant par des brûlots dénonçant les problèmes d’éducation avec des hymnes à la révolte tel que « L’empereur Tomato Ketchup » ou « Mineurs en danger ».
Encore une belle occasion à saisir pour nos Petits Metalleux qui se sont entretenus avec Loran sur l’esprit du Punk, l’évolution de la société et les combats qu’il reste à mener.
Pour écouter l’interview de LORAN, cliquer sur le lien !
Et si les SALES MAJESTES ont invité DROSERA sur scène, LORAN a lui fait monter DORIAN, un de nos PETITS METALLEUX sur scène pour jouer un peu de guitare. C’est classe, nous en sommes sans voix et infiniment reconnaissants envers ce grand monsieur.
La soirée nous a également permis de faire la rencontre de MASS (https://www.facebook.com/MASSlightpainting), un artiste de Street Painting dont le travail est totalement bluffant. Je vous invite à regarder ce qu’il produit, à le liker et à le suivre. Il a été accompagné par VALKYRINK (https://valkyrink-tattoo.com/home), qui a posé ses aiguilles, tatoué quelques personnes et présenté son travail. Bien plus que du tatouage, un art de vivre en festivals !
Merci à toute l’équipe du SOLIFEST de nous avoir accueillis. Les bénéfices de la soirée seront reversés à l’association KAN AR MOR (https://www.kanarmor.fr/).
A l’année prochaine, le SOLIFEST !